L’Ademe et ses directions régionales au cœur de la relance

 

« Les élus des villes, communes, intercommunalités, villages sont tous confrontés à l’urgence climatique. Les conséquences du changement climatique se font chaque année de plus en plus lourdes. Le mandat qui s’ouvre sera incontestablement placé sous le signe de l’urgence climatique.

C’est celui en faveur de la transition écologique qui est une attente forte de nos concitoyens », déclare Arnaud Leroy, président de l’Ademe, le 19/11/2020 lors de la présentation d’un programme d’actions en faveur de la transition énergétique à destination des élus (intitulé Parcours Élus).

« Les collectivités sont en 1e ligne du plan de relance du Gouvernement, en tant que maîtres d’ouvrage et relais auprès des acteurs économiques locaux.

Elles doivent devenir des territoires de référence, précurseur et surtout résilientes à travers différents leviers d’actions : économie circulaire, hydrogène, tourisme durable, décarbonation de l’industrie, friches, TPE et PME, rénovation des bâtiments tertiaires, mobilités… », selon l’Ademe.

L’agence, avec ses directions régionales, se présente comme étant « au service des élus pour accélérer la transition des territoires » avec des solutions « adaptées aux enjeux des collectivités locales pour que celles-ci aient les moyens d’agir efficacement » : appels à projets, formations, événements, mise à jour du recueil d’actions présenté pendant la campagne municipale, réalisé avec l’assemblée des communautés de France (AdCF), l’ANPP et France urbaine.

Le recueil d’actions est accompagné d’un document présentant les chiffres clés de l’environnement en ville (poids de l’énergie dans le budget de fonctionnement des communes, mobilisation des capacités locales de production d’énergie, aménagement durable, gestion des déchets…).

Chiffres clés sur la transition écologique des villes
  • 4/5 des orientations de la Stratégie nationale bas carbone (SNBC) nécessitent l’engagement des territoires (ministère de la Transition écologique) ;
  • 24 % des élus placent l’environnement comme enjeu n° 1 de la France pour les prochaines années, contre 16 % du grand public (enquête Ademe) ;
    • 96 % des élus locaux prennent en compte la transition écologique dans l’action de leur collectivité ;
    • 61 % considèrent que leur intervention est encore insuffisante.
Poids de l’énergie dans le budget de fonctionnement des communes
  • En 2017, la consommation totale du patrimoine géré directement par les collectivités locales était estimée à près de 40 TWh, représentant une charge financière d’environ 57 €/habitant(3,9 Md€).
  • La dépense d’énergie représente en moyenne 4,2 % du budget de fonctionnement des communes, masse salariale incluse. La part de l’énergie dans le budget est sensible-ment plus élevée dans les petites communes
Mobilisation des capacités locales de production d’énergie
  • Les énergies renouvelables représentent 16,3 % de la consommation finale brute d’énergie en France en 2017 (objectif : plus de 32 % en 2030).
  • En 2018, la consommation finale brute de chaleur atteignait 709 997 GWh dont 141 729 GWh de chaleur renouvelable, soit 19,9 % de la chaleur consommée. À l’échelle nationale, les réseaux de chaleur ont utilisé 57 % d’énergie entrante d’origine verte (énergies renouvelables ou issue de l’incinération des déchets).
Aménagement durable
  • 86 000 ha de terres artificialisées chaque année en France, soit un tiers de l’île de la Réunion, ou la moitié de la Guadeloupe.
  • La métropolisation et l’attraction du littoral sont les 2 dynamiques majeures qui guident cette artificialisation des sols au niveau local.
  • 68 %des Français vivaient en 2016 dans une commune densément peuplée ou de densité intermédiaire.
  • 78 % de l’énergie mondiale est consommée par les villes, qui produisent 60 % des gaz à effet de serre (selon l’ONU Habitat).
Gestion des déchets
  • 580 kg de déchets collectés par les collectivités.
  • 42 €/t en 2020, et 65 €/t (2025) de Taxe Générale sur les activités polluantes pour les déchets accueillis en installations de stockage (selon les mesures de la Loi de finances 2019).
  • 1/3 de la population française dispose aujourd’hui d’une solution de gestion de proximité des biodéchets.
  • 92,5 € HT de coût moyen de gestion des déchets restant à financer par les collectivités (2016), contre 71,7 € HT avec tarification incitative.
Développement d’une mobilité durable
  • 1/4 des trajets en voiture en France font moins de 3 km.
  • 2 % des actifs français utilisent le vélo pour aller travailler.
  • 29 % des émissions de gaz à effet de serre en France sont dues aux transports, secteur le plus émetteur.
  • 29 600 points de recharges accessibles au public en 2019.
  • 56 % des EPCI ont une stratégie vélo.
Préservation de la qualité de l’air
  • 48 000 décès sont liés chaque année en France à la pollution de l’air aux particules fines, soit 9 % des décès (Santé publique France).
  • 70 à 100 Md € : coût évalué de la pollution atmosphérique en France, chaque année (Commission d’enquête du Sénat).
  • 50 % des français s’inquiètent des risques liés à la pollution de l’air à l’intérieur des lieux qu’ils côtoient au quotidien.
  • 38 zones sont couvertes par un PPA.
Protection de l’environnement et de la biodiversité
  • 32 % des Français, en 2019, jugent l’érosion de la biodiversité comme l’un des problèmes environnementaux les plus préoccupants.
  • 20 % des habitats d’intérêt communautaire dans un état de conservation favorable.
  • 30,6 % du territoire couvert par des SCoT opposables ayant intégré les dispositions de la loi Grenelle II (SCoT approuvés ou en révision) incluant les enjeux de biodiversité sur le territoire.
Adaptation au changement climatique
  • 62 % de la population française est exposée de manière forte ou très forte aux risques climatiques. 1 Français sur 4 potentiellement exposé aux inondations (principal risque majeur national au titre du nombre de communes concernées et de l’importance des dommages provoqués).
  • Plus de 11 000 communes dotées d’un Plan de Prévention des Risques Natures (PPRN) approuvé.
  • 2 milliards m3 d’eau manqueront en 2050 si la demande reste stable.
Mobilisation collective
  • 727 intercommunalités (soit 90 % de la population française couverte) ont un PCAET en 2018. Obligatoire pour les EPCI à fiscalité propre de plus de 20 000 habitants existants à partir de 2017, l’élaboration d’un PCAET peut être volontaire pour les EPCI de moins de 20 000 habitants.
  • 141 territoires engagés dans une démarche TEPOS (2019, septembre).
 Financements et retombées locales
  • Les investissements climat des ménages, des entreprises et des administrations publiques atteignent 45,7 Md€ en 2018.
  • Les investissements climat augmentent depuis 2014, mais de façon insuffisante pour engager le pays sur la trajectoire de la neutralité carbone : 15 à 18 Md€ supplémentaires sont attendus chaque année jusqu’à la fin du quinquennat en 2022.
  • 81,2 Md € de chiffre d’affaires en 2016 pour les activités de la rénovation des bâtiments résidentiels, des transports propres et des énergies renouvelables

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