Discours du Président Nicolas Gravit aux vœux 2025

 

 

Chers confrères, chers partenaires, chers amis,

Tout d’abord à vous tous qui êtes venus en nombre aujourd’hui, en ce début d’année 2025, je tenais à vous souhaiter tous mes vœux les plus chaleureux ainsi qu’à vos équipes, et à vos proches. Que cette année soit placée sous le signe de la réussite, de l’innovation, du travail collectif, et … de l’optimisme.

Comme vous le savez, l’Unam vient ces dernières semaines de se doter de nouvelles instances, et je suis très honoré d’en assurer la présidence. L’enjeu de ce mandat est de poursuivre l’évolution de cette fédération dans le contexte des pratiques du monde de l’aménagement et de l’immobilier d’aujourd’hui.

Avec notre bureau et notre conseil d’administration, nous souhaitons embarquer l’ensemble de nos adhérents et de nos partenaires afin que tous participent au développement de projets de qualité aux côtés des collectivités locales et au bénéfice de nos concitoyens.

En fait, de proposer une Ville durable, désirable et équilibrée.

 

Un aménageur est un ensemblier : les fondamentaux du métier d’aménageur en tant que tel n’ont pas réellement changé, mais les sujets de sobriété foncière, d’adaptation au changement climatique, d’organisation des nouveaux modèles d’aménagement du territoire et de gestion des complexités administratives sont devenus incontournables.

C’est d’autant plus vrai alors que le monde de l’immobilier souffre. Nous le savons, la filière immobilière traverse des temps tempétueux et l’inquiétude qui parfois nous habite est parfaitement légitime. Mais, nous le savons aussi, les météos capricieuses finissent toujours par laisser place aux éclaircies et au beau temps. Nous pouvons d’ailleurs, depuis quelques semaines, commencer à sentir les vents mollir et poindre le frémissement d’une légère reprise. Une grande partie de la classe politique semble d’ailleurs, enfin, se mobiliser pour relancer l’économie de la construction neuve et du logement, à l’image des mesures proposées par notre Ministre Valérie Letard, et j’en profite pour saluer ici les membres de son cabinet présents parmi nous.

Mais pour les aménageurs que nous sommes, notre responsabilité va bien au-delà de la question immédiate du logement et du marché immobilier. Il faut remettre l’aménagement au centre du débat. C’est fondamental pour répondre à l’urgence que le secteur traverse mais aussi aux enjeux de moyens et long terme. Si l’on ne remet pas l’aménagement au cœur du dispositif, cette crise de l’immobilier et du logement sera toujours là en 2030 et au-delà.

 

L’aménagement c’est d’abord une réflexion sur le devenir d’un territoire, d’un quartier, d’un îlot. C’est l’adaptation de la ville aux problématiques de notre temps mais aussi, et surtout, aux usages, besoins et aux contraintes futurs. Nous le constatons aujourd’hui avec les récents évènements climatiques de Valence, de Los Angeles, et en ce moment même en Bretagne. Ceci nous oblige, sans attendre, à adapter collectivement nos villes et nos territoires à cette nouvelle donne. Il s’agit donc bien d’une vision tournée vers l’intérêt général qui garantira des projets durables dans le temps que je souhaite porter pour l’UNAM.

Cette nécessité d’adaptation permanente et cette responsabilité qui nous est confiée complexifie notre métier au quotidien, mais … c’est aussi cela qui le rend si excitant et intellectuellement passionnant.

Aménager aujourd’hui c’est intégrer aussi bien la question de la sobriété foncière et de la régénération des sols que celle de la mixité fonctionnelle et sociale, de la mobilité, de la nature en ville, de l’accès aux sports et à la culture ou encore des nouveaux modes de travail.

Par sa capacité à optimiser et transformer l’espace, l’aménagement est probablement le levier numéro 1 pour limiter l’étalement urbain, l’artificialisation des sols et la ségrégation sociale. Entendre un Premier ministre affirmer que « l’aménagement du territoire est l’une des grandes questions qui est devant nous » ne pouvait que susciter l’attention et même la fierté de notre profession.

Il faut aller plus loin et réfléchir à toute mesure qui encouragerait les opérations vertueuses, et donc l’aménagement, qui l’est par nature.

Au-delà de l’aide aux « maires bâtisseurs » que François Bayrou a évoquée lors de son discours de politique générale, ne faudrait-il pas surtout accompagner les « maires aménageurs », ces maires, pas assez nombreux, qui ont le courage de s’aventurer à nos côtés sur ces projets de très long terme et semés d’embuches de tous ordres. Nous ferons en ce sens des propositions pour permettre l’acceptabilité, la simplification pragmatique et la faisabilité technique et économique des opérations d’aménagement au bénéfice de nos concitoyens, de la maitrise des finances des collectivités locales, de l’investissement en faveur des équipements publics, le tout dans le cadre de l’accompagnement de l’intérêt général.

 

Voilà pourquoi, c’est un honneur pour moi de pouvoir représenter ce métier, cette filière, aussi bien dans mes échanges avec les Ministres et les parlementaires pour défendre l’importance d’aménager avant de construire, … que dans les contacts que nous nouerons avec des partenaires innovants qui feront des adhérents de l’UNAM (anciens et nouveaux) des opérateurs agiles et à la pointe des enjeux actuels, capables de répondre aux politiques publiques attendues sur l’ensemble de nos territoires. Cette ambition que je porte, je la dois également à mon Bureau, mais aussi à tous les présidents de chambre et l’ensemble des administrateurs que je veux remercier pour leur engagement à mes côtés.

Je remercie également l’équipe de permanents de l’Unam, animée par Charles-Henri du Boisberranger, notre nouveau Délégué Général, qui se mobilise à nos côtés au quotidien pour répondre à tous les défis.

En conclusion, l’aménageur ne peut jamais vivre sur ses acquis. Il doit en permanence se remettre en question, proposer de nouvelles idées et s’entourer de nouveaux partenaires. Les difficultés que nous connaissons et le contexte incertain dans lequel nous vivons nous offre l’opportunité de repenser nos méthodes et d’écrire ensemble un nouveau chapitre de notre histoire professionnelle. J’ai confiance en notre capacité collective à relever ces défis avec audace, pragmatisme, solidarité … et optimisme ! Oui, je crois que nous pouvons être fier de notre beau métier !

 

C’est, en tout cas, le projet que je porte pour l’UNAM en cette année 2025 : Ensemble, aménageons autrement !

Je vous remercie

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