L’UNAM s’associe à EcoTree pour accompagner ses adhérents sur les sujets liés à la renaturation et la prise en compte de la biodiversité

 

 

Pour introduire ce partenariat, nous avons recueilli les propos de Théophan Le Méné, Cofondateur et Président-directeur général d’EcoTree. Il revient sur la vocation d’EcoTree à concilier économie et écologie, souligne le renforcement du cadre réglementaire en matière de biodiversité et de renaturation, et rappelle le rôle central des aménageurs dans cette évolution. Enfin, il présente les solutions opérationnelles proposées par EcoTree à savoir : renaturation, gestion de la biodiversité, capacités hydriques des sols et les leviers qu’elles peuvent offrir dans un contexte marqué par la ZAN et les SNCRR.

 

Théophane Le Méné, comment est né Eco Tree il y a plus d’une dizaine d’années maintenant ?

EcoTree est née de la nécessité de réconcilier les acteurs économiques avec les enjeux climatiques. Notre vision, à l’époque et qui reste notre fil conducteur, est qu’il faut réconcilier économie et écologie. Nous sommes persuadés que les entreprises engagées qui prennent en compte l”environnement et le climat dans leurs stratégies seront les leaders économiques de demain.

 

En devenant partenaire de l’UNAM, vous souhaitez vous rapprocher de la chaîne de l’aménagement. Est-ce à dire que les questions de biodiversité et de renaturation ont pris de plus en plus de place dans le quotidien d’un aménageur ?

Cette dernières années les opérateurs ont unanimement constaté un renforcement du cadre réglementaire en matière de préservation de la biodiversité et de renaturation des territoires. Il ne s’agit désormais plus d’un simple enjeu prospectif mais d’une obligation concrète dans les politiques d’aménagement du territoire et ainsi dans le montage même des projets. Les aménageurs sont l’un des maillons, si ce n’est le principal maillon, de la chaîne de valeur. Nous sommes convaincus qu’en les accompagnant de manière agile et personnalisée nous pourrons ensemble continuer à développer nos territoires tout en prenant mieux en compte la place du vivant et la nécessité de restaurer les espaces naturels dégradés.

 

Parmi les solutions que vous proposez, comment pensez-vous pouvoir répondre de manière opérationnelle aux enjeux environnementaux auxquels ils sont confrontés ? Et si oui auxquels ?

Notre mission quotidienne est de protéger, restaurer et redynamiser les écosystèmes naturels. Nous avons des actions concrètes sur la renaturation, la gestion de la biodiversité mais également sur les capacités hydriques des sols (infiltration et filtration des eaux). Nos compétences nous permettront donc d’accompagner les aménageurs sur les sujets actuels liés à la renaturation des espaces, la prise en compte de la biodiversité et de l’eau que ce soit in-situ ou ex-situ dans le cadre notamment de mesures compensatoires.

 

Pensez-vous qu’un acteur comme Eco Tree puisse permettre aux adhérents de l’UNAM de retrouver des leviers de développement foncier grâce à une stratégie globale et des actions structurantes en matière de compensation ?

La ZAN et le développement des SNCRR (Sites Naturels de Compensation de Restauration et de Renaturation) le prouvent : les projets de développement foncier doivent être mieux structurés afin d’avoir dès l’élaboration des projets des mesures compensatoires tangibles, localisée, efficaces et opposables afin de faciliter l’acceptation des projets par les autorités mais aussi auprès des citoyens. Notre expertise pour identifier des projets à impact positif pour l’environnement, les développer, les gérer et les tracer font effectivement d’EcoTree un levier à activer pour poursuivre le développement de projets de vos adhérents.

 

Pour finir, comment qualifieriez-vous la notion de renaturation, aujourd’hui très discutée, dans les débats autour de la « transition foncière » et de la sobriété ?

Pour nous le principe de renaturation doit être regardé avec une vision holistique des territoires et non au sens strict de désartificialisation des sols. En effet la biodiversité ne se résume pas à la mise en place de nichoirs ou de ruches sur les constructions, de même que la gestion de l’eau ne se résume pas à des enrobés infiltrants. De même, la renaturation ne peut pas consister uniquement en la désartificialisation coûteuse, longue et complexe alors que des projets de restauration de la nature, de captation de CO2 ou encor de création d’ilots de chaleur sont attendus par les habitants pour lutter contre le changement climatique. Il y a des lieux pour développer une offre de logements résidentiels, tertiaires et logistiques et il y a des lieux où nous pouvons développer les capacités de séquestration carbone, la prolifération de la biodiversité et une gestion optimale de l’eau. Nous sommes intimement persuadés que ces deux activités doivent être complémentaires et non opposées comme c’est le cas actuellement. Développer le gain écologique d’un territoire est possible. Il faut aller plus loin que la simple balance d’une opération sur son périmètre mais réellement réfléchir au niveau du territoire.

 

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